jeudi 28 novembre 2013

860 euros

Les 21 millions que devait toucher Varin (et qu'il ne touchera finalement pas), ça représentait 860 euros par jour, pas loin de la somme mensuelle allouée aux vieux pour leur survie.
 
J'aimerais qu'on m'explique deux choses :
 
1/ Comment on fait pour vivre avec 860 euros par mois ?
 
2/ Comment on fait pour dépenser 860 euros par jour ?

mardi 26 novembre 2013

Tout fout le camp...

La scène se passe à la porte d'une usine.

Ils viennent de se faire licencier, ils veulent informer de leur malheur leurs collègues des autres usines et les inciter à se mettre en grève pour les soutenir.

Ils se font recevoir comme des malpropres: « Quand on est au chômage, on cherche du boulot et on ne vient pas foutre le bordel », leur répondent leurs collègues ouvriers, bougons.

Oublieux qu'ils seront certainement les prochains sur la liste des impétrants à Pôle Emploi. Ou le sachant trop bien et voulant montrer à qui de droit ce qu'ils valent afin d'échapper si possible au sort de leurs collègues.
 
C'est la société tout entière qui fonctionne sur ce schéma du chacun pour sa gueule et qui prône l'élimination du « maillon faible » (en l'occurrence le collègue qui se trouve dans la mauvaise usine au moment où passe le cost killer).

Du coup, j'ai cherché « contrat social » sur Internet et j'ai découvert une entrée sur Wikipédia
 
Et aussi qu'il existe évidemment un site Wikiberal, qui explique bien en quoi les libéraux et les libertariens sont opposés au concept de contrat social.
 
Je vous laisse trouver ça tout seuls, je ne vais certainement pas faire de la pub ici pour des idées qui me navrent grandement, surtout quand je vois qu'elles ont contaminés ceux-là mêmes qu'elles sont censées réduire au silence et à l'asservissement.
 
Vous me direz, l'ouvrier ne va pas si loin, il regarde TF1 ou la TNT pour se distraire.

Il a bien tort, l'ouvrier, parce que tant qu'il sera bête à manger du foin, on le prendra pour une bête de somme.


 

lundi 25 novembre 2013

Au chat qui ne fume plus

J'ai arrêté de fumer depuis trois mois sans trop de mal après un passage par les cigarettes roulées (et leur gestuelle un peu Calamity Jane). 

La cigarette qui me manque vraiment, c'est celle du cœur de la nuit, quand je me relève parce que je n'arrive pas à dormir et que ça ne sert à rien de rester à grincer des dents entre les draps, que j'allume la belle lampe offerte par Fred sur le bureau et que je me laisse aller à mes sales manies en dépit des menaces du réveil. La clope transgressive par excellence.

mercredi 20 novembre 2013

L'argent du beurre et le cul du mineur

Gabriel Matzneff, grand écrivain et génie autoproclamé (les meilleurs), vient de recevoir le prix Renaudot essais.
 
C'est effarant comme ces gens qui revendiquent par ailleurs une liberté complète  (dans ce cas précis, celle de copuler à tout va avec des mineurs des deux sexes) au nom de leur supériorité intellectuelle et spirituelle (je veux dire, ce ne sont pas des gros blaireaux de base, leur dépravation est chic, élitiste, incomprise du bas peuple moralisateur qui pousse des hauts cris et condamne la pédophilie), c'est effarant donc, comme ils aiment les décorations, les hochets et les prix.
 
Le beurre, l'argent du beurre et le cul du mineur, ils veulent tout !

vendredi 15 novembre 2013

Les bonnes femmes, c'est râleries et compagnie !

Y'a pas que moi que ça dérange, de voir et d'entendre le FN à toutes les sauces, selon l'adage  de pub bien connu, amplement mis à profit par Sarkozy en son temps, peu importe qu'on parle mal ou bien d'un produit, du moment qu'on en parle.
 
Virginie Despentes aussi, ça l'agace, et elle n'y va pas par quatre chemins.

lundi 11 novembre 2013

En rouge et blanc, je ferai chier les gens...

Après une petite promenade en centre ville, une grosse envie de taper dans le tas...

EDIT : Je me rends compte que j'ai oublié d'indiquer j'ai trouvé l'affiche ci-dessus.

dimanche 10 novembre 2013

Une série avec un rouquin

Louie CK, il déchire ! !

Ca passe sur le câble en ce moment, faites-vous du bien !

Une petite dédicace en passant à Tristan

mardi 5 novembre 2013

Tristus et Rigolus

Les manifestations en Bretagne, qui agglutinent et amalgament sous le même bonnet les patrons d'une industrie polluante et subventionnée et les ouvriers candidats au TMS (trouble musculo-squelettique qu'on chope à force de répéter le plus vite possible le même geste afin de rentabiliser au maximum son temps de travail en tenue de Schtroumpf), j'en suis restée un peu baba, le sentiment qu'un autre monde était en train d'advenir sous mes yeux éberlués. 

Les bonnets rouges, c'est gai et seyant.
 Je crois que je suis vraiment en train de virer vieille conne, le monde d'aujourd'hui me dépasse de plus en plus. Je veux dire avant, on n'en voyait pas tant que ça, des patrons en 4 x 4 dans les manifs, et on aurait certainement éclaté de rire si on nous avait dit que les ouvriers seraient avec eux, et avec des bonnets rouges, encore !

J'ai fini par trouver ça, d'un qui partage ma surprise (pour pas dire plus).


samedi 2 novembre 2013

La naïveté, un concept qui commence à me courir sévère

Ce matin, le nez dans l'oreiller, j'ai supporté vaillamment une édition de plus de l'émission de cinéma de France Inter. C'est la dernière fois. Christine Masson évoquait un film que je n'ai pas vu (je préfère préciser). C'est donc un film qui se passe après une apocalypse, les survivants se sont regroupés dans un train. Le wagon de tête contient les riches et le wagon de queue le lumpen prolétariat. Révolte façon Spartacus.

Masson trouve le film d'une grande beauté formelle mais regimbe devant l'intolérable naïveté du propos et de la lutte des classes en général.

C'est en effet d'une naïveté sans nom de dire les choses suivantes :
  • Une ou des classes dirigeantes monopolisent la plupart des richesses.
  • L'éducation et l'organisation de la société concourent  à maintenir en place ces classes dirigeantes sous couvert d'un contrat social dont tout le monde bénéficierait.
  • Plus ça va, plus les riches s'enrichissent, et plus les pauvres s'appauvrissent.
  • Non seulement les riches voudraient que les pauvres bossent comme les esclaves qu'ils sont destinés de tout temps à devenir, mais aussi qu'ils disparaissent totalement de l'espace public et médiatique.

  • Tout le monde a les mêmes chances (ah oui, non, oups, celle-là, c'est vrai, ce n'est pas naïf, c'est tellement vrai).

Autre remarque totalement non idéologique dont le duo a le secret. C'était il y a quelque temps. Il s'agissait cette fois de Alabama Monroe, un film du réalisateur de La Merditude des choses. Delmas a sabordé le film en s'indignant : « Non mais ho, comment, quoi, c'est quoi ce film qui nous inflige de regarder quelqu'un regarder la télé comme un zombie ? On ne veut pas voir ça, ouste, du balai ! »

Ce qui est fort là-dedans, c'est la propension de ces gens à s'imaginer que leur blabla est tellement légitime. Sur sa page sur le site de France Inter, l'émission se décrit elle-même comme « prescripteur ».
 
Imaginez que lors d'une émission de radio nationale, vous dézinguez un film au prétexte que vous ne souhaitez pas voir pour la millième fois comment fonctionnent la psyché et la libido des gens des beaux quartiers ou comment vivent les familles bourgeoises françaises, vous allez voir ce que vous allez vous prendre dans le nez comme suspicion d'extrémisme idéologique et d'intolérance...