mercredi 29 juin 2011

Précarité ou chômage, mon coeur balance...

Retour dans le monde de le travail avec un travail en intérim au SMIG sur une plate-forme d'appels. Au moins, je ne risque pas d'y prendre goût ! 

Oups, j'aurais pas dû dire ça, ça pourrait froisser des susceptibilités et laisser accroire que le chômeur est décidément une sale race de feignasse !

mercredi 22 juin 2011

Joe Strummer

Un doc sur Joe Strummer sur le câble, vraiment intéressant et bien fait. 
Ça m'a remis un peu la pêche (je cherche désespérément la lumière, ces temps-ci, avec toutes ces conneries insalubres qui encombrent).

vendredi 17 juin 2011

La chanteuse, le couturier et la télé

J'avoue, je suis totalement hermétique au charme de lady Gaga. Musicalement, esthétiquement, elle m'indiffère. L'hystérie qui l'accompagne dès qu'elle cligne un cil me plonge dans des abîmes de perplexité.

Encore un signe de mon mauvais esprit, sans doute.

L'autre soir, à la télé, le gracieux Karl Lagerfeld bavait comme un fou sur la fameuse mondialement célèbre chanteuse aux ongles démesurés. 

Il lui a même fait cadeau d'un iPad doré (Karl est réputé pour son bon goût) et d'un dessin. Et pour montrer comment c'est pratique un iPad, il a pris des photos de la jeune femme et après, de son doigt ganté, il a fait défiler les photos sur l'écran tactile. 

Il s'en passe des choses, à la télé !

Pendant ce temps, Michel Denisot affichait un sourire béat.

Nous, devant notre poste, on se sentait un peu de trop, décalés et vaguement escroqués.

Notre vieille télé pas du tout plate va bien finir par tomber en panne. Pas sûr qu'on en rachète une autre tant le temps que nous consacrons à ces émissions nous laisse un goût un peu amer.

mardi 7 juin 2011

Souffrance en France, Christophe Dejours

« Ce que révèle mon enquête sur la servitude volontaire en système néolibéral, c'est que la majorité des gens peut être enrôlée au service d'un système dont pourtant elle désapprouve profondément les méthodes. Et elle montre - ce qui est le plus frappant - que la mobilisation peut être obtenue sans usage de la force. »

« Sans usage de la force, on obtient de la plupart d'entre nous que nous apportions  notre concours à un système qui accroît les inégalités et les injustices et inflige la souffrance à autrui jusqu'à provoquer des suicides. »

Là, c'est juste la préface, m'est avis que je ne vais pas trop rigoler en lisant la suite, mais bizarrement, en ce moment, j'ai du mal avec le futile et le léger.

lundi 6 juin 2011

Le chômage, pourvoyeur de questions...

Qui décide de l'échelle des salaires ? 

Qui a décidé que certains boulots devaient être mal payés et d'autres outrageusement payés ?

Le but de la démocratie est-il de réduire en esclavage une partie de la population ?

Petite satisfaction du jour

J'ai reçu le paiement de la moitié de mes heures supplémentaires. Bon. Comme mes ex-employeurs ont également revu à la hausse mon taux horaire (après que j'ai protesté parce qu'ils avaient tenté dans un premier temps de me payer encore moins que le pauvre taux horaire prévu au contrat, qui ne tente rien n'a rien...), et que pour ce faire, ils ont calculé un taux légèrement supérieur audit taux initialement accepté de part et d'autre (respecter un contrat écrit, je veux dire, qui fait encore ça, de nos jours ?), je vais laisser les choses en l'état. 

Ça me fait rire quant M. Xavier Bertrand prend sa tête de Bisounours pour évoquer les milliards (au moins) d'offres d'emploi non pourvues dans la restauration. Tu irais, toi, te faire esclavagiser pour encore moins que ça dans un boulot ingrat ? Reconnais que tu te poserais au moins la question, non ? 

Monsieur Bertrand, dans son monde, c'est normal, faut croire, qu'une partie de la population soit sous-payée dans des boulots de merde, tant la valeur travail en elle-même est une reconnaissance.

vendredi 3 juin 2011

The Navigators

Vu hier soir The Navigators, de Ken Loach.

Ça raconte, vous vous en souvenez, le démantèlement de British Railways dans les années 90. De bons moments de rigolade  : des gars de la même équipe qui se retrouvent d'un coup d'un seul faire partie de deux entreprises concurrentes, sommés par leur petit chef, surnommé Harpic, de ne pas communiquer, histoire de respecter les saines lois de la concurrence. Rien que la façon dont Harpic se gargarise du mot « concurrence »...

Et une anecdote qui m'a rappelé des choses : le balayeur, après privatisation, est obligé d'acheter son seau, sa serpillière et ses produits ménagers pour faire son boulot . Dans mon dernier (court) boulot, il eût fallu que je fournisse le grille-pain, les bouteilles Thermos et divers autres ustensiles. Ma collègue, lors de ma formation, m'a ainsi dressé une liste des trucs qu'elle amenait de chez elle pour bosser. Pas une fois elle n'a indiqué qu'elle trouvait que c'était un peu gonflé de la part de son employeur de ne pas fournir le matériel nécessaire.

Il faut dire que lors de mon embauche, on m'a fait remarquer deux fois qu'on me prêtait un véhicule pour travailler. J'ai bien relevé, pas commenté, mais je n'en pensais pas moins. 

Le véhicule en question, un utilitaire avec cellule frigo à l'arrière, je l'utilisais uniquement pour transporter de la cuisine centrale au restaurant-self les plats préparés et les denrées. 

Si j'ai bien compris, déjà qu'il faut payer pour travailler (c'est-à-dire faire des heures supplémentaires non payées), bientôt, il va falloir fournir le véhicule de travail... Vivent l'entrepreunariat, l'initiative et la flexibilité !

Pour le moment, toujours pas de nouvelles de mes heures supplémentaires non payées, j'attends encore un peu et puis je m'énerve pour de bon : je vais rédiger un courrier circonstancié à l'inspection du travail. On va encore dire que je suis une rebelle...